10h. Visite commentée : La Chartreuse du Val de Bénédiction doit son origine à la volonté du Pape Innocent VI qui en 1352, fit don à l'ordre des Charteux de ses terres et de sa livrée. Il fit mener rapidement les travaux de la première fondation, prévue à l'origine pour douze religieux et lui conféra de nombreux privilèges. Il confia la décoration de sa chapelle particulière à Matteo Giovannetti, auteur des fresques du Palais des Papes. Très attaché à la Chartreuse, il y est enterré à sa demande en 1362.Au fil des siècles, la Chartreuses accrut sa richesse, son influence et sa beauté avec des embellissements dus à François Des Royers de la Valfrenière. Ses trois cloîtres en firent la plus belle Chartreuse de France. Vendue par lots à la Révolution, sa bibliothèque et les oeuvres d'art qu'elle contenait, dispersée, la Chartreuse devait subir de graves dommages. En 1835, la dégradation de l'église et des fresques attira l'attention de l'écrivain Prosper Mérimée, alors inspecteur des monuments historiques. Il mit aussitôt en oeuvre des procédures de sauvegarde. En 1909, l'Etat entreprend la réhabilitation du monastère. Aujourd'hui, la Charteuse, en bonne partie restaurée, séduit par ses proportions harmonieuses, la douceur de ses cloîtres et la brèche de lumière qu'ouvre dans l'église une abside effondrée.Depuis 1973, La Chartreuse fait partie des premiers membres labelisés Centre culturel de rencontre . Riche de sa prestigieuse et foisonnante histoire, elle est aussi un haut lieu de résidences d’artistes du spectacle et a acquis en tant que Centre national des écritures du spectacle, une renommée nationale et mondiale dans le domaine de l’écriture et de la dramaturgie.14h30 : Palais des Papes, Jean-Michel Othoniel Acte I "Les Fantômes de l'amour" : Visite commentée de l'exposition qui investit le Palais des Papes, la place du Palais, le musée du Petit Palais, le Pont Saint-Bénézet avec sa création monumentale intituée La Porte des Navigateurs de 7 mètres de haut qui rend hommage aux navigateurs du Rhône.Pour fêter les 25 ans de sa désignation comme capitale europénne de la culture et les 30 ans de son inscription au patrimoine national de l'UNESCO, la ville d'Avignon a confié à un artiste enchanteur le soin d'investir ses sites emblématiques et ses musées afin d'en révéler la richesse et la singularité. Du 28 juin 2025 au 4 janvier 2026, Jean-Michel Othoniel déploiera dans la cité des Papes une gigantesque constellation artistique de 240 oeuvres dont 160 inédites en France et créées spécialement pour cette exposition, avec l'Amour pour voûte céleste.L'artiste a élaboré des oeuvres qui se dévoileront d'un lieu à l'autre croisant la sculpture et la peinture, les briques et les perles, des Astrolabes et des fontaines, de l'or et du verre, des totems et des noeuds infinis. Articulée autour de la passion amoureuse, cette exposition s'inspire du Canoziniere, ensemble de sonnets amoureux écrits au XIVe siècle par Pétrarque.

L’Etablissement Public d’Aménagement Euroméditerranée (Epaem), créé en 1995 pour redynamiser le coeur de Marseille et ses quartiers d’arrière-port, a réalisé une exposition permettant de se remémorer la profonde transformation des lieux, des fonctions, et des usages : comment sommes-nous passé d’une ville-port active de la fin du XIXème à un pôle tertiaire et habitat du XXIème ? Présentée aux Docks Village, 10 place de la Joliette, cette exposition juxtapose des photos et documents historiques du début du XXème aux années 60, montrant ces quartiers et bâtiments avant les transformations opérées depuis 30 ans, avec des photos récentes. (Cette exposition originale prend fin le 31 octobre …)N'oublions pas que le MUCEM est l’une des pièces de cette recomposition urbaine et sociale !

Au coeur de la cité nîmoise, le musée de la Romanité ouvert depuis 2018, construit par Elizabeth de Portzamparc avec une architecture innovante, nous présente une muséographie aérée, ludique et moderne des origines de Nîmes à l’époque gauloise puis romaine. Le matin  immersion dans l’histoire fascinante de la Gaule romaine avec l’exposition temporaire : « Gaulois, mais Romains ! » avec une partie des chefs d’oeuvres des collections du Musée d’Archéologie Nationale de Saint Germain en Laye actuellement en réaménagement. Nous allons pouvoir explorer comment les cultures gauloises et romaines se sont entremêlées, enrichies mutuellement pour façonner une identité nouvelle riche et complexe : la Société Gallo-Romaine. L'après-midi visite des collections permanentes autour du thème de « L’art dans la Domus ». C’est lors de la fouille du parking Jean-Jaurès en 2006-2007 qu’a été mis au jour tout un secteur de la partie sud-ouest de la ville antique permettant d’identifier huit îlots à vocation essentiellement résidentielle avec deux mosaïques nommées Achille et Penthée en excellent état de conservation. Le parcours nous fera explorer les objets du quotidien, des découvertes sur l'urbanisme, l'habitat, les habitudes journalières mais aussi sur les décors de vie des Romains...

Créé et ovationné au Festival d'Avignon en 2024, Léviathan pointe les béances du sytème judiciaire et sa violence, et tente d'y répondre avec l'art comme force d'action. C'est à la procédure de comparution immédiate que Lorraine de Sagazan et son équipe se sont intéressées. Sous une cathédrale de tissu, les personnages masqués, bougent comme des pantins ou des automates. En convoquant la figure mythique du Léviathan, Loraine de Sagazan nous pose la question : qui est le monstre ? Ce spectacle étant complet, nous avons la chance d'avoir ces 10 places à disposition.

En 2025, le musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole entame la célébration de son bicentenaire avec une exposition-événement dédiée à Pierre Soulages. Dès 1941, en pleine Seconde Guerre mondiale, l’artiste découvrait le musée Fabre et ses collections. La portée de cette rencontre s’est matérialisée en 2005 à travers la donation exceptionnelle de vingt oeuvres à la ville de Montpellier, et le dépôt de dix toiles. Vingt ans après, le musée Fabre rend hommage à cet immense artiste français, décédé en 2022, au travers d’une grande exposition pensée comme une rétrospective ; la première de cette envergure à Montpellier, une ville avec laquelle Soulages avait noué des liens forts. L’histoire des collections du musée Fabre est liée aux intuitions de grands collectionneurs, parmi lesquels celui qui a donné son nom à l’institution, puis à la perspicacité de ses conservateurs qui ont su enrichir et élargir un fonds reconnu depuis la fin du XVIII è s. Du Moyen Age au XXIe siècle, le musée Fabre retrace à travers ses trésors les grands moments de l’histoire de l’art.